Avent 2018 (1)

(Édito de UNIR de décembre)

    La préparation de Noël passe souvent par la construction d’une crèche. Grotte ou étable délabrée, on tâche d’en faire un lieu chaleureux malgré sa pauvreté, un lieu où la tendresse compense l’inconfort matériel.

    Même si l’on n’en voit pas l’enjeu spirituel, ces crèches envoient un message de douceur qui correspond à celui des anges : « Gloire à Dieu dans le ciel, paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »
    De nos jours où les peuples choisissent des chefs au langage brutal, où des religieux prônent la haine, où l’on pense mettre des policiers dans les collèges ou armer les professeurs, qui fera entendre ce message de paix et de douceur ? Qui surtout le mettra en pratique ?
    Il appartient aux disciples de celui qui est couché dans cette crèche d’apporter au monde le témoignage d’une vie où l’on ne répond pas à la violence par la violence. Cela se manifeste par nos choix politiques, mais plus quotidiennement dans toutes nos relations.
    C’est le Christ qui nous apprend à ne pas profiter de la faiblesse des petits, mais plutôt à nous mettre à leur service. A supporter les imperfections de ceux qui nous entourent, conscients que nous-mêmes ne sommes pas parfaits, à pardonner comme nous voudrions être pardonnés.
    Si nous préparons une belle crèche, bien chaleureuse, préparons surtout notre cœur pour qu’il sache recevoir l’Esprit de Celui dont nous allons célébrer la naissance, Esprit qui nous permet d’accueillir chaque homme comme si c’était le Christ.

J.-J. Fauconnet.